Ça ne t’aura pas échappé, le monde moderne que nous connaissons est entrain de changer. Certes, la planète a d’ores et déjà traversé de nombreuses crises : économiques, sociales et sanitaires et a toujours réussi à s’en relever. À notre échelle, nous autres, génération 80, notre quotidien n’a jamais réellement été bouleversé à ce point. Ni par les différentes récessions, ni par les effondrements boursiers, ou les guerres aux quatre coins du monde. Alors oui, en Europe occidentale, l’actualité nous faisait part de tout ce bordel mondial sans forcément nous affecter à ce point.
Aujourd’hui, le contexte est réellement différent et nous sommes tous concernés par cette crise, que nous vivons, depuis le Québec. 35% de la population mondiale est maintenant confinée, 6% sont contaminés et plus de 3% d’entre eux l’ont payé de leur vie. De quoi soulever de nombreuses interrogations que je vais te soumettre mais je vais surtout tenter de tirer le positif d’un contexte aussi dramatique.
Nos interrogations
Évidemment, un flot d’interrogations liées à cette crise au Québec et dans le reste du monde se chamboulent dans notre esprit. Car aujourd’hui, nous sommes dans la peau de l’étranger, de l’immigrant, même si nous nous sentons étrangement bien plus chez nous ici. Mais nous avons confiance au jugement des Québécois et de leur Gouvernement.
- Quelle est notre place dans tout ça ? Comment allons nous nous en sortir ?
- Pourquoi remarque-t-on autant de différences entre les mesures préventives Québécoises et Européennes ? Le Québec a certes appris des erreurs commises par l’Europe Occidentale, mais garde une avance de 2 mois dans cette crise. Il s’agit ici d’être proactif, pas question de se faire surprendre. Un Gouvernement qui prend ses responsabilités, agit, au jour le jour et partage son plan d’action quotidiennement dans une conférence de presse.
- Pourquoi même dans le pire des scénario, une partie de la population française (et d’autres) persiste à ne pas se soumettre aux directives et aux règles imposées ? Pourquoi en même temps, ici, certaines entreprises ferment leurs portes avant d’attendre l’obligation par décret et certains endroits publics sont abandonnés avant même qu’un confinement soit ordonné ?
- Serons-nous laissés pour compte lors de la reprise, avec un taux de chômage qui risque sans doute de doubler ?
- La politique migratoire va-t-elle subir des restrictions ? Des limitations encore plus drastiques ?
- Est-ce “un mal pour un bien” ?
- Cette bienveillance à notre égard va-t-elle perdurer ?
- En perdant notre emploi, même temporairement, que va-t-il se passer concrètement sur une plus ou moins longue durée ?
- Cette alerte sur le mode de vie et la surconsommation du plus grand nombre sera-t-elle entendue une fois que toute cette situation sera rétablie ?
- Allons nous observer une réel changement des mentalités ? Durable ?
- Quelle est l’échéance de cette crise ?
Que faire dans ces conditions ?
Autant de questions auxquelles j’ai un avis, mais pas forcément des réponses. Finalement, je suis un éternel optimiste et je reste convaincu que si nous sommes à l’écoute et bienveillant, il y aura “comme dans chaque crise, des opportunités”. Pour se faire, j’évite les groupes Facebook ou les discussions sur les réseaux sociaux qui polémiquent à ce sujet. Je pense que dans ce genre de situation il y a des réponses massives pour le plus grand nombre, puis des actions, isolées, au cas par cas. Il ne faut en aucun agir d’une manière trop hâtive et réactionnaire. Donc prenons du recul et évitons la tendance générale anxiogène et alimentons notre informations au compte goutte.
Le constat encourageant de cette crise
- Malgré la distanciation sociale, les gens se rapprochent.
- Un monde en pause = un monde qui respire. Que ce soit toi, personnellement, ou la nature qui t’entoure.
- Un élan de solidarité extraordinaire est entrain de se créer.
- Certaines valeurs souvent oubliées sont entrain de refaire surface : la bienveillance, l’entraide, la solidarité, le partage, l’altruisme.
- Une prise de conscience (ponctuelle?) semble émerger. Et même si elle ne devait perdurer que dans une minorité de la plupart d’entre nous, ce sera déjà une victoire. Car chaque petite action vaudra toujours plus que la plus grande des intentions.
- La nature reprend ses droits. Certaines eaux deviennent plus claires. Plusieurs espèces regagnent des endroits complètement désertées historiquement.
- La pollution mondiale recul d’une manière assez considérable.
- Nous ne courons plus après le temps. Nous en avons, à profusion. Profites-en !
- Nos “anges gardiens”, comme ils se font appelés ici par le gouvernement, sont félicités chaque jour publiquement. C’est à dire, l’intégralité du corps médical, les forces de l’ordre, le personnel qui s’occupe de “nos ainés”, les employés des supermarchés, les routiers, les manufacturiers etc.. Bref, tout ceux qui œuvrent pour que le bilan soit moins lourd et que le monde tel que nous le connaissons continue de tourner et puisse faire face à cette catastrophe sanitaire sans précédent. BRAVO ET MERCI !
- Le prix du carburant atteint un seuil historique sur la dernière décennie au Canada. Il est proche des 0,70 $ CAD / L soit 0,45€/L !
- L’impact est international, aucun tri n’est réalisé. Pas d’origines, pas de frontières.
- Le développement du commerce local, saisonnier et de proximité.
De ce fait, nous pouvons donc observer que dans n’importe quelle situation, il n’est pas forcément évident, mais possible, d’en ressortir des aspects positifs. Ce qui bien évidemment, ne retire en rien le côté tragique et inquiétant de la situation, mais permet de prendre le recul nécessaire pour utiliser le temps qui nous est imparti de la bonne manière. La pensée positive dans ce type de contexte est plus que primordial, pour notre propre bien-être, mais également notre entourage, nos enfants…
Être pragmatique vis à vis de cette crise au Québec et dans le monde.
Aujourd’hui, plus que jamais, il s’agit de tirer les leçons de cette pandémie, moi le premier. Plus précisément, il est impératif d’apprendre de nos erreurs. Mais aussi, de celles faites par nos pays d’origines respectifs (la France dans mon cas). Car oui, nous vivons aujourd’hui cette crise depuis le Québec, mais nous sommes rassurés d’être ici. Pourquoi ? Car nos proches subissent actuellement les incohérences d’un système rouillé et individualiste. Par définition, cette crise n’est pas uniquement économique, sanitaire et sociale mais aussi bel et bien une crise dans le domaine de la communication. Ensuite, elle l’est aussi d’un point de vue de l’information et de la gestion des tensions. D’un point de vue politique, sociétale et individuel.
Ta vision du monde et de ton environnement doit être en phase avec tes actes. Aussi, quand l’équilibre sera rétabli d’ici quelques mois (ne soyons pas utopistes, ton planning pour les vacances d’été risquent d’être un peu bousculé), il s’agira d’appliquer immédiatement l’enseignement de cette “pause imposée” :
- Arrêter de me voiler la face (accepter la vérité, ouvrir les yeux sur mes propres erreurs volontairement occultées).
- Agir (dans mon intérêt, mais aussi dans celui de l’environnement et du monde qui m’entoure).
- Etre encore plus transparent (dans ma manière de communiquer).
- Rester à l’écoute (de mon entourage, de mes lecteurs, de certains signes).
Pour finir : #cavabienaller
Lors du premier webinar avec le CÉGEP, quelques mois avant notre expatriation, une intervenante nous a dit : “n’oubliez jamais que vous êtes le phare de quelqu’un d’autre” . Concrètement, tu es constamment observé. Un proche, tes enfants, ton conjoint, quelqu’un t’admire, et tu lui apportes certainement un bon bol d’air frais quotidien ou un peu d’espoir, alors reste positif !
Pour finir, je t’invite à me laisser tes impressions en commentaires. Dis-moi depuis quel pays tu lis cette article et ce que ce contexte t’inspire. Je te partagerais très prochainement un nouvel article à ce sujet : comment faisons-nous pour être plus efficaces pendant cette période de confinement ?
Et sinon, tu peux aussi te rendre sur mon précédent article pour me donner ton avis en cliquant ici afin que je puisse t’aider à avancer sur tes projets.
En attendant, je pense à vous tous, qui êtes confinés, inquiets, fatigués, exposés, impatients, tristes, volontaires, bénévoles, joyeux, optimistes, motivés ou heureux…
À bientôt.
Bye-Bye
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