UN ÉTAT D’ESPRIT
Être en phase avec ce que l’on fait et ce que l’on souhaite devenir. Être maître de ses choix et être honnête avec soi-même. Je vous propose ici, un bref récapitulatif de ce qui me semble essentiel pour mener un projet à bien. Je traiterais chaque thème en détail dans de prochains articles. Ce n’est en aucun cas une règle établie, car je n’ai pas la prétention de pouvoir dicter aux autres quoique ce soit, mais simplement l’envie de te faire profiter de notre expérience, à travers mon point de vue et notre histoire personnelle. Certains rêvent d’aventures, d’autres sont des baroudeurs dans l’âme, des globe-trotters aguerris et une poignée d’entre nous ont eu un déclic à un moment précis de leur vie. Je fais partie de cette dernière catégorie. Celle qui regroupe une multitude de profils, avec leurs réussites et leurs échecs. Cette impression de ne pas « être à leur place » ou de ne pas trouver leur voie, malgré une vie qui semble s’articuler avec succès. Voilà pourquoi, je vais t’exposer aujourd’hui, les explications de notre expatriation.
L’expatriation, la réalisation d’un rêve, d’un objectif personnel, ou même d’un défi, se définit donc par l’envie de ne pas avoir de regrets. C’est cette étape charnière, où tu réalises qu’on ne vit qu’une fois (ça fait cliché, je sais) et qu’il y a tant de choses à explorer, à réaliser.
Une prise de conscience souvent incomprise mais tellement libératrice.
PAR OÙ COMMENCER ?
Tu dois être conscient d’une chose essentielle :
« L’herbe n’est pas plus verte ailleurs »
En fait, techniquement elle peut l’être.
« Elle est plus verte, là où tu l’arrose ! » Dixit une amie, qui se reconnaitra.
Mais les choses ne changent pas, c’est ta façon de les regarder qui change. L’essentiel, s’est de trouver l’environnement le plus favorable à ton épanouissement personnel et/ou familial. L’endroit « idéal » se caractérise selon moi, par la ville, la région, ou le pays, qui t’imposera le moins de compromis, en te permettant de trouver un équilibre primordial à la réalisation de tes rêves.
“ET SI ON S’EXPATRIAIT ?”
Étape 1 : Prendre son temps !
Tu comptes décoller la semaine prochaine ? Ne sois pas trop pressé, nous avons mis 18 mois pour nous expatrier au Québec. Il faut compter entre 12 et 24 mois entre la prise de décision et l’enregistrement des bagages pour une expatriation hors de l’UE. Idéal donc pour s’organiser, planifier, et ne pas brûler les étapes. Tu as donc le temps de rajouter quelques séries Netflix à ta liste, certaines soirées risquent d’être longues.
Étape 2 : Prendre du recul !
Il est important de redéfinir tes besoins afin de bien valider l’adéquation entre tes attentes et le pays convoité. Dans le cas contraire, tu ne feras que déplacer le « problème ». Tu perdras du temps ET de l’argent. (Oui, une expatriation peut coûter cher. Mais investir dans son avenir, ça n’a pas de prix, non ?) Si tu souhaites t’expatrier pour fuir, ou simplement changer de paysage sans te remettre en question : mauvaise pioche. Mieux vaut changer de région. Les risques seront moins élevés et le retour à la case départ sera bien plus simple.
Étape 3 : Choisir le pays !
Déménager au Japon, au fin fond de la forêt amazonienne (#prayforamazonia) ou dans l’Union européenne, ne nécessite pas la même préparation ni les mêmes moyens. Le web regorge d’informations sur n’importe quelle destination. Renseigne-toi avant tout sur ces quelques critères fondamentaux :
- La météo : à + 35 °C et – 35 °C tes cocktails n’auront pas la même saveur si tu adores avoir les pieds en éventails sur une terrasse. Quoique, avec des SOREL ça peut être plutôt agréable. À ce propos, je te laisse découvrir (objectivement^^) quelle est la plus saisons pour visiter le Canada.
- La stabilité économique et la sécurité (si on peut éviter les pays en guerre ou en récession alarmante, c’est mieux non ?). Nous sommes nombreux à déplorer la situation économique en Europe, il n’est pas nécessaire de rejoindre un État qui affiche les mêmes statistiques. C’est comme hésiter entre une plage infestée de sargasses et une autre, avec un lagon à l’eau turquoise, claire et limpide. On va prendre 2 minutes pour y réfléchir. 🙂
- L’éducation, car oui, nous sommes parents et statistiquement tu l’es ou le seras peut-être un jour.
- Et le système de santé, car personne n’est à l’abri et comme le disaient nos grands-parents (et nos parents tiens. Même moi aujourd’hui : je vieillis !) : « mieux vaut prévenir que guérir ».
Étape 4 : La préparation !
Que ce soit à l’ancienne (un cahier/bloc-notes et un stylo) ou en mode 2.0 avec Google Keep, Drive, Evernote ou autre : il va falloir faire des recherches et stocker un maximum d’informations. Je te laisse consulter cet article sur les phases incontournables pour lancer un projet. Ce sont tous ces petits détails qui nous ont permis de réussir notre préparation et notre installation au Québec.
Étape 5 : Ait confiance !
Un jour, quelqu’un m’a dit :
« Tu as cru en Père-Noël pendant 5 ans, tu pourrais bien croire en toi pendant 5 minutes»
Très facile à dire, moins évident à faire. Et pourtant, demande-toi toujours avant de démarrer, quelle est la différence entre ceux qui réussissent à réaliser leurs projets et les autres ? Où plutôt, que risques-tu ? Liste tous ces freins sur une feuille de papier, tu te rendras compte qu’ils ne sont pas si nombreux et surtout que la balance sera probablement positive. Si l’inverse se produit, tu seras fixé et tu pourras avancer vers une autre direction et d’autres projets. Sinon, le plus simple c’est d’envisager le pire. Si ce que tu évalue être le pire du pire du pire des pires scénarios te semble trop risqué et complètement insurmontable, passe à autre chose et oublie l’idée. Au contraire, si le scénario catastrophe ne te semble “pas si pire” (bienvenue au Québec, intégration leçon 1) alors tente le coup (exemple : ne plus avoir un rond et retourner vivre chez ses parents ? Devoir retourner à l’école ? Aller travailler 6 mois dans une épicerie ? etc…). Loin de moi l’idée de jouer les moralisateurs, je fais aussi partie de ceux qui se trouvent des excuses de temps à autre (rien que pour lancer ce blog, tiens !). C’est assez simple de rejeter sa responsabilité ou d’inventer des prétextes pour justifier une quelconque appréhension.
« POURQUOI » ?
C’est une question ouverte, simple et tellement légitime. Pourtant, lorsque nous évoquons le sujet d’un changement de vie, d’une réorientation personnelle ou professionnelle, ou même d’une décision qui sortirait simplement de l’ordinaire, elles arrivent…. ces questions, avec leurs flots de curiosités, d’incompréhensions, voire même parfois de jugements. Tu es maintenant prêt à imaginer ce qu’il t’attendra, quand tu évoqueras une possible et potentielle envie de t’expatrier. Alors que tu es entrain de flâner sur ce blog par hasard (au passage, je t’en suis extrêmement reconnaissant, ne t’arrêtes surtout pas en si bon chemin), que tu rêves de voyager, que tu as commencé à lancer des recherches Google (accessoirement, jette un œil à ECOSSIA), que ton dossier est entre les mains de l’immigration ou que tu as d’ores et déjà posé le pied sur le sol canadien (VICTOIRE !!), ce « POURQUOI » te suivra pendant un très, très, très, très long moment… (je crois qu’il manque un « très » non ?!). Je ne vais bien évidemment pas énumérer les 280 720 090 réponses possibles et imaginables. Mais nous nous sommes « amusés » avec Aline, la femme qui partage ma vie depuis bientôt 14 ans, à répondre de temps en temps: «POURQUOI PAS ? ». Le but n’étant pas de fermer le débat, mais au contraire, de l’ouvrir et de l’orienter, au-delà des idées reçues et du « système » conventionnel (j’adore utiliser ce mot qui veut tout dire et ne rien dire à la fois). Le « Pourquoi » entraîne parfois la justification. Elle génère ensuite ponctuellement l’opposition et mène au doute et à la remise en cause du sujet de la discussion (et non pas la remise en question, qui elle est constructive). Et c’est dans cet état d’esprit que j’ai décidé de lancer ce blog.
« POURQUOI PAS ? »
Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien parce qu’à un moment donné nous nous sommes dit, « mais pourquoi pas » ?
Sommes-nous obligés de suivre les codes ? Ce qui est bon pour les autres, est-il bon pour nous ? Certainement pas. Chacun est libre de vivre sa vie comme bon lui semble. Mais à force de tourner en rond dans un bocal à essayer de trouver un équilibre ou une situation qui semble nous correspondre, mais qui en fait n’est qu’une façade, on se cherche et on finit par se perdre.
Et après quelque temps, une bouffée d’oxygène sortie de nulle part relance le cycle : on change de job, de sport, de voiture, de relations, mais tout ça n’est malheureusement qu’éphémère.
Jusqu’au jour où nous trouvons réellement ce qui nous anime et que nous décidons de passer le cap de la peur du changement. Dites-vous bien, ce ne sera jamais le bon moment : autant se lancer !
Ce cheminement a été très long pour moi…
Ces quelques lignes auront peut-être soulevé quelques questions, alimenté de petits doutes, apporté des réponses, ou peut-être même confirmé que tu mènes la vie que tu souhaites, en parfaite harmonie avec tes envies. Si c’est le cas, tu peux t’en féliciter, c’est la plus belle des réussites. Il ne te reste plus qu’à changer de rubrique sur ce blog et profiter du paysage… 😉
À très vite !
Bye-Bye
© Stalimapics – Profiter de l’instant. Vivre, simplement !
Bonjour,
Chez moi, c’est toujours le “comment” qui bloque…
Bien à vous,
Audrey Beck
Hello !
Dans quel sens ?
Comment démarrer ton projet ?
Passe une belle soirée !
C’est un très très projet mais vous n’êtes partis travailler pour une entreprise française? Je ne suis pas certaine d’avoir compris votre sens du mot expatriation. Dans l’expatriation, entres autres, beaucoup beaucoup de choses sont prises en charge par les employeurs parce que justement ce netait pas forcément un projet de vie comme vous. C’est un magnifique projet. Bravo
Hello Sophie ! Merci pour ton commentaire ! En fait, tu as raison. L’expatriation est souvent assimilée à une mutation professionnelle. J’emploie le mot “expat’ ” plutôt dans le sens de partir vivre dans une pays étranger au sien. 😉 Donc dans notre cas, aucune prise en charge ou aide financière quelconque. Nous sommes repartis à zéro ! 😀
Premier article, et comment dire, j’ai déjà hâte de lire ton blog en entier !
J’aime beaucoup ta dose d’humour.
Je sens que te lire, va beaucoup m’aider dans ce projet Québec en famille 😊
Hello ! Génial, bienvenue dans l’aventure ! 😉 Et merci, j’apprécie les fans de mon humour. Me faire rire moi-même est déjà très satisfaisant, mais si en plus je fais sourire les autres c’est parfait !! 😀 . Au plaisir de te lire! Si tu as des questions au fur et à mesure n’hésite pas!
Je lis toujours tes publications avec grand bonheur. Comme j’ai pu te le dire précédemment mes deux filles se sont expatriées l’une à Calgary et l’autre à Saint Agapit Québec et lorsqu’elles nous ont annoncé leur projet je n’ai pas eu le sentiment qu’elles avaient autant affiné leurs réflexions sur un possible départ comme toi tu le décris aussi bien et avec autant de détails. En situation de santé défaillante à l’époque ma peine était profonde mais le temps à passé et malgré le manque je me réjouis pour elles. Je trouve que tu analyses beaucoup et que tu es en permanence dans une totale réflexion. BRAVO à toi. J’attends toujours avec impatience tes publications. J’espère ne pas t’avoir opportunément avec mes propres réflexions. À très bientôt
Coucou Edith. Effectivement, je me souviens parfaitement de nos échanges. 😀 Et je suis content que tu puisses voir le côté positif pour tes filles, mais si j’imagine que ça ne doit pas être évident tous les jours. C’est légitime. Je te remercie pour ces paroles encourageantes et bienveillantes. Nous avons fait de notre mieux pour faciliter notre arrivée (surtout pour notre Champion) 😉 . Rassure-toi, je prends toujours les commentaires avec un maximum de recul et c’est toujours un plaisir de te lire. Merci ! 🙂 À très vite !
[…] je vous laisse decouvrir) et des récits aussi personnels que pratiques comme dans l’article “Notre expatriation : explications” […]
Merci pour cet article, il fait réfléchir. C’est quelque chose qui m’anime depuis un moment. Mais c’est vrai que la peur bloque beaucoup. J’aimerai partir vivre quelques mois voire un an en Égypte où j’ai ma belle famille pour connaître la culture, la langue et passer du temps avec eux. Avec le covid j’ai l’impression d’avoir encore plus de doutes à tout lâcher! Je suis d’accord qu’il faille quand un projet sinon l’herbe sera la même 😉
Merci à toi !🙂 C’est compréhensible d’avoir certaines appréhensions… Peut-être que la COVID va renforcer cette envie de changement plus tard.. 😉 Un jour on m’a dit, l’herbe est pas plus verte ailleurs, elle est plus verte là où tu l’arroses… 😀