– Article Défi 4/26 –
Par définition, nous avons tous quelques appréhensions naturelles lorsque nous mettons sur pied un projet. Mais lorsque vous êtes complètement « gaga » de votre animal de compagnie (comme nous), la chose devient nettement plus compliquée. Sérieusement, nous en étions arrivés à nous inquiéter bien plus pour Néo, notre Berger Australien de 5 ans 1/2 que pour nous deux. (Je ne tiens pas compte de notre fils dans cette comparaison, comme tout parent, nous ne sommes jamais complètement sereins lorsqu’il s’agit de nos enfants, même quand tout va bien, n’est-ce pas ?). D’où l’importance de cet article, pour connaitre toutes les astuces et savoir comment immigrer au Québec avec son chien, en limitant les imprévus. C’est pourquoi je remercie @FleurAbbott pour cette excellente question. Bonne lecture !
La spirale infernale des questions sans réponse
D’une façon générale, au moment où tu commenceras à te poser les premières questions (c’est déjà le cas, avoue !), une avalanche d’interrogations va suivre. Personnellement, cette logistique me semblait extrêmement complexe. C’est parti pour les exemples. Accroche-toi.
Est-ce qu’il va avoir froid dans la soute ? Y aura-t-il réellement quelqu’un pour s’occuper de lui ? Va-t-il supporter ces changements de pression, l’altitude, le bruit ? Combien de temps sera-t-il obligé d’attendre à note arrivée ? Passera-t-il le contrôle vétérinaire ? À quel endroit embarquons-nous les animaux ? C’est vrai ça, nous avons réalisé 3 voyages long-courriers en moins d’un an et je n’ai JAMAIS croisé un seul chien ! Combien va couter le billet d’avion ? Et les croquettes à l’arrivée, il risque d’avoir faim.
En clair, tu l’auras compris, nous avons couvert tout le spectre de la paranoïa excessive et maladive. Tu n’avais pas pensé à tout ça ? Je me félicite et je m’excuse de l’angoisse que je viens de te transmettre. Plus sérieusement, installe-toi confortablement, pose ton verre et sers-toi un bon café, je vais alléger ta conscience et te libérer l’esprit. Dans quelques minutes, tu auras TOUTES les réponses à tes questions. Si ça peut te rassurer Néo est en pleine forme. Et si tu ne me suis sur pas encore sur Instagram et Facebook, je t’invite à t’abonner à mes pages pour nous suivre et voir Néo dans tous ses états.
Des inquiétudes légitimes
Bien que nos craintes soient potentiellement fondées, il n’en existe aucune qui ne soit révocable. C’est pourquoi, je t’incite à lire ces quelques lignes, qui d’une part de rassureront et d’autre part te permettront de mieux organiser ton expatriation ou ton futur voyage. De plus, nos fidèles compagnons ont un sixième sens (selon mon Champion, Néo en aurait bien plus), inutile donc de préciser que si tu es stressé, il le sera d’autant plus.
Non seulement ton chien donnerait tout pour toi, mais surtout, tu es sa seule et unique préoccupation. Et c’est pour cette raison, pour cet amour inconditionnel, que nous nous devons de faciliter son voyage et de faire en sorte qu’il subisse le moins de désagrément possible. Tu lui dois bien ça.
J’en profite pour moi aussi te remercier pour ta fidélité, ou te souhaiter la bienvenue si tu découvres mon blog via cet article. Par conséquent, je te laisse découvrir comment immigrer au Québec avec son chien et je te souhaite une belle lecture.
Voyager avec son chien : en cabine ou en soute ?
Au départ, c’est notre principale interrogation. Le choix dépendra du poids de ton animal et de la taille de la cage. J’évoquerais ici des informations d’ordre générales et/ou basées sur notre propre expérience avec Air Transat. Autrement dit, il faudra bien te renseigner, car il y aura certainement autant de règles différentes pour chaque compagnie aérienne que d’acériculteurs au Québec (vive les cabanes à sucre !).
En cabine :
- La cage doit être placée sous le siège avant
- Elle ne doit pas excéder 21,5 cm de hauteur, 40 cm de largeur et 45 cm de profondeur (8,5 x 16 x 17,5 pouces).
En soute :
- La cage doit répondre aux normes IATA et être identifiée à son nom
- Elle doit être verrouillée par l’avant pour ne pas qu’elle s’ouvre pendant le vol. Attention, ne la scelle pas avec des « rilsans » (colliers de serrage) avant l’enregistrement. Évidemment, c’est ce que tu pourras lire sur la plupart des forums, mais fais-le après l’enregistrement. En effet, tu devras rejoindre un agent dans un endroit spécifique, et à ce moment-là, il inspectera de fond en comble la cage et passera le coussin au scanner.
- Le poids maximal accepté par animaux est de 45 kg (cage comprise). Une cage de taille L conforme pèse 12 kg par exemple. Néo faisait 30 kg. Autant dire qu’il n’a pas eu beaucoup de gâteries et de friandises les semaines qui précédaient le décollage !
- Les dimensions maximales de la cage acceptées à l’enregistrement sont de 122 cm x 81.3cm x 84 cm (48’’ x 32’’ x 33’’ : et oui, je calcule en pouces maintenant !)
- Ton chien doit pouvoir tenir debout dans sa cage et se tourner sur lui-même. Non, je te vois venir, oublies cette option, tu ne pourras pas mettre ton mari, ni ta femme, ni ton enfant dans cette cage. Elle serait qualifiée de « Hors Norme » et devrait être acheminée par Air Cargo, ce serait bien trop coûteux. Courage !
Quelles sont les obligations préalables au vol
- Le rendez-vous chez le vétérinaire. Dans un premier temps, 28 jours maximum avant le départ, pour réaliser le vaccin contre la rage. Dans un second temps, dans la semaine qui précède le décollage, pour réaliser un check up complet et faire réaliser une attestation qui valide l’état de santé et la capacité de ton animal à prendre un vol long-courrier.
- Avoir un passeport européen à jour et les ordonnances des éventuels médicaments en ta possession.
Le TGV
Une photo vaut mille mots : l’expatriation en TGV.
Compte tenu du fait que nous vivions en Alsace, nous avions opté pour un vol direct Paris (CDG)/Québec (YQB) jumelé avec une liaison Strasbourg/Paris en TGV. Le prix du billet pour un chien est équivalent à 50 % de celui d’un adulte. Pour obtenir le meilleur prix et voyager en première classe, réserve tes places 3 mois l’avance, dès la mise en ligne des billets.
De plus, tu auras plus d’espace pour ton chien, tes bagages et la cage. À savoir que Néo a du voyager à nos pieds. De ce fait, le carré est la meilleure option (places face à face, 2×2). Parallèlement, il devait être muselé et en dehors de sa cage. En fonction du contrôleur, tu pourras aisément le soulager en lui ôtant ponctuellement ses liens.
L’embarquement
Le stress de ce moment si important était palpable des semaines avant le décollage. Alors je vais t’épargner ces moments très désagréables. Tu pourras circuler dans l’aéroport, ton chien à la laisse, sans muselière. Ensuite, Air Transat nous a permis d’enregistrer nos bagages à l’avance (facilement 3h avant le vol). Quant à Néo, ils nous ont proposé de le garder avec nous jusqu’à la dernière heure avant d’embarquer. Ainsi, nous étions rassurés et lui aussi. L’hôtesse nous a ensuite fait passer en priorité pour l’enregistrer. La séparation était très dure.
Durant le vol
Le fait que tu y songes ne m’étonne pas, mais désolé de te décevoir, tu ne pourras pas aller lui faire de grosses papouilles. Mais oui, tu pourras demander de ses nouvelles. Tu es rassuré ? Tant mieux. Moi aussi. Si vous deviez avoir du retard pour x ou y raison, le staff est autorisé à leur donner à boire et à manger. Néo avait d’ailleurs bu à notre arrivée et nous étions à l’heure. Ils sont cool ces Québécois. Maintenant que tu sais qu’il est sans danger, mets tes écouteurs sur les oreilles et regarde 3 films en savourant la gastronomie aérienne.
Les retrouvailles
En général, elles se déroulent sous l’œil avisé d’un agent. Les cages sont regroupées dans le hall ou tu récupères tes valises. Séquence émotion garantie. Quoi qu’il arrive, ne te précipite pas. Étant donné que tu es parti pour au minimum 1h d’attente à l’immigration, profite de cet instant pour rassurer ton animal et poser quelques questions au collaborateur de l’aéroport face à toi. Son aide pourra t’être précieuse. Je t’expliquerais plus bas pourquoi.
L’immigration
S’habituer à un changement est plus facile quand on prend le temps d’instaurer une routine. Néo a pris possession de sa cage de longs mois avant le décollage.
En théorie, vous serez tous impatients. L’attente est vraiment aléatoire. 4h pour nous ! Un dysfonctionnement dans la validation des données biométriques. Jackpot ! Mais ton chien sera tranquille. À partir du moment ou il n’est plus sous la responsabilité des agents de bord, plus personne ne viendra le perturber. Il devra simplement rester bien sagement dans sa cage, le temps que tu récupères le précieux sésame. Dans l’hypothèse où tu t’expatrierais, ton permis ne te sera délivré qu’à cet instant précis !
Après une journée dans les transports, tu seras « brûlé » (je m’intègre, avec persévérance). Sous prétexte que nous avons passé : 30 minutes sur la route, 2h dans un TGV, 4h dans une salle d’enregistrement et d’embarquement, 7h à bord d’un avion, 1h à regarder des valises tourner sur un tapis roulant, j’estime que nous avions besoin de repos ? J’exagère un peu c’est vrai. La routine.
Éreinté, excité, mais inquiet, tu croiseras les doigts pour que l’agent d’immigration en face de toi, ai toutes les informations nécessaires dans son « système » (l’intégration, je te le dis, ça ne s’arrête jamais !) et qu’il te délivre ton permis. Il est inconcevable de revenir à la case départ. Et pourtant, croyant ou pas (c’est notre cas), le tout puissant, aujourd’hui, c’est lui ! Alors, range tes cernes et souris ! 😀
J’oubliais, tu devras t’acquitter en même temps que le règlement de tes permis, de 30 $ CAD supplémentaires (taxes en sus) au titre des frais d’inspection de l’ACIA (Agence Canadienne d’Inspection des Aliments). Ne me remercie pas, « ça fait plaisir » ! (Je m’étonne moi-même, mon dictionnaire québécois est de plus en plus fourni)
La logistique :
Six valises, trois sacs à dos et une cage, ça t’évoque quelque chose ? Nous oui. Une incroyable aventure et de sacrées rigolades (nerveuses). CDG réserve bien des surprises. Un accès pour les chariots, dont l’accès est restreint. Un shuffle inadapté. Des escalators à emprunter quand tu te promènes avec deux chariots. Heureusement que le staff était extraordinaire ! Bref, je me suis retrouvé à porter un chariot au-dessus de plots en béton, à grimper un escalator avec 4 valises quasi à la verticale et à emprunter un ascenseur à moite couché sur une cage.
Preuve qu’à chaque problème il existe une solution. Il suffit de s’en persuader. Tout ça, pendant que MONSIEUR Néo était confortablement installé dans sa cage. On pourrait redéfinir la notion d’animal de compagnie s’il vous plait ?
L’arrivée dans sa nouvelle maison
3 priorités : la première, lui redonner des repères. Le familiariser avec des objets connus : sa gamelle, ses jouets son coussin. La deuxième, les fameuses hormones en spray. Reproduis le même rituel qu’au départ. Troisièmement, les croquettes : file en acheter au premier Wallmart que tu croiseras. Je te vois froncer des sourcils en te demandant : « pourquoi n’ont-ils pas rapporté quelques croquettes dans les valises » ? Tu t’imagines bien que nous y avions pensé, mais l’importation de nourritures animales au Canada est interdite, sauf si tu viens des USA. À savoir.
Les obligations sur place
Une fois bien installé, tu auras 30 jours pour te rendre à la mairie de ta commune (si tu te trouves au Québec) afin de procéder à l’enregistrement de ton chien. Ici aussi, 30 $ CAD te seront demandés afin de récupérer la médaille de la SPA. Il devra la porter tous les jours. Cette dernière est renouvelable (et payable) une fois par an. Le rappel se fait par courrier, l’échéance étant au 31 mars. Si tu devais déménager et changer de ville de résidence, tu seras à nouveau redevable des 30 $ CAD.
Sache également que la SPA se réserve le droit de visite sur ta propriété pour vérifier l’état de salubrité de l’environnement de ton chien et confirmer le bon traitement accordé à l’animal.
Et l’hiver alors ?
“Donne-la patte !”. Son premier vrai hiver. Il se régale !
Si tu y parviens, tu peux équiper ton meilleur ami de petits chaussons. Pour notre part, c’était mission impossible. Monsieur a comme qui dirait quelques T.O.C avec ses pattes. Du coup, nous avons choisi un baume de protection que nous lui appliquons avant chaque sortie par période de grand froid. Ensuite, nous aspergeons ses coussinets d’une crème réparatrice pour lui éviter des fissures. En raison d’un manque d’informations, Néo a souffert d’une inflammation d’un des muscles de sa patte avant droite. Nous ne savions pas qu’il fallait lui couper les griffes mensuellement en hiver et lui tondre les poils entre les coussinets. En effet, comme le dit si bien un grand manufacturier : « sans maîtrise, la puissance n’est rien ! ». Des poils + des griffes trop longues = pertes d’adhérences = faux mouvements à répétition = inflammation. Mais rassure-toi, aujourd’hui tout va mieux !
À ce propos, ouvre cette page dans un autre onglet, pour découvrir quelle est la meilleure période pour découvrir le Québec.
Quelques astuces supplémentaires
- Réserver votre vol directement avec la compagnie concernée. Plus pratique pour coordonner la réservation de ton vol et la logistique pour Néo. Personnellement, nous avions opté pour Air Transat. Privilégie un vol direct. Évite les escales, les modes de transport sont déjà assez variés et suffisamment perturbants pour nos amis à 4 pattes.
- Pour le choix de la cage, nous avions emmené Néo chez Maxi Zoo. Il a pu les essayer, se faire câliner, flatté (comme disent les Québécois. Quelle intégration) et heureusement pour nous, il a boudé les croquettes (si tu as suivi nous n’avions que 3 kg de marge de manœuvre (!!).
- Installe ton chien confortablement. Rajoute son coussin au fond de la cage, avec un de tes vieux T-shirts. Nous avions donné un vieux vêtement de notre Champion, (à son initiative) qu’il avait porté durant la nuit.
- Pense à lui laisser un jouet pour le transport (indestructible, du type KONG)
- Enlève la partie supérieure de la cage (une douzaine de vis avec des « pattes papillon ») et fais dormir ton chien dedans quelques semaines avant le vol. Néo s’est empressé de s’y jeter à peine déposée dans la maison (je vous avais dit qu’il était exceptionnel) il y a passé ses nuits de mars à juillet.
Pour lui donner un dernier petit coup de main
- Achète un spray de type « Adaptil » en pharmacie ou chez ton vétérinaire. Des hormones naturelles que tu pourras pulvériser dans sa cage et dans son nouvel environnement une fois arrivé sur place. Concrètement, cette substance va le rassurer et lui faire oublier tous ces changements.
- Emporte quelques pipettes de sérum physiologique dans ta trousse à pharmacie. Idéal pour nettoyer les yeux de ton chien. Néo avait fait plusieurs irritations lorsqu’il était en contact de certaines poussières et autres « pollutions » lorsque nous avions vécu en centre-ville les premiers mois. Un changement d’environnement peut parfois provoquer certaines réactions.
- Pour anticiper de potentielles angoisses, il existe des médicaments de type phyto, qui peuvent être administrés 2 semaines avant et 2 semaines après le voyage. Il s’agit d’un traitement de fond qui aura des vertus dans le temps, contrairement à certains traitements qui vont endormir partiellement ton chien durant le vol. Le fait que ce soit assommant et plutôt brutal comme traitement nous a amenés à choisir la première méthode. Les effets secondaires et les risques encourus ne sont pas justifiés (augmentation du rythme cardiaque, baisse de la tension…)
Mes derniers conseils
Si tu prends le TGV, soit bien en avance. Enfin, rappelle-toi de cette règle d’or : premier arrivé, premier servi ! Tu auras peut-être une douzaine de places pour stocker des valises dans ta « voiture ». L’équation est très vite posée.
- Pense à lui nettoyer les pattes après chaque sortie dans le froid ou la neige. Cela pourra prévenir d’éventuelles crevasses dans ses coussinets ou d’autres problématiques.
- Si tu t’expatries au Québec (félicitations, très bon choix), soit vigilant aux renseignements que tu vas fournir sur les bornes électroniques en arrivant à la douane après l’atterrissage. Dans la longue liste de questions relatives à ce que tu as rapporté de France, il y aura une rubrique « denrées alimentaires, etc. ». Soit attentif, à la fin de la ligne, il te sera demandé si tu importes des animaux. Chose que bien évidemment, nous avions ratée. Le personnel de l’aéroport nous a demandé si nous avions pensé à déclarer Néo sur cette fameuse borne. Elle est allée demander personnellement au douanier de rajouter une note sur notre formulaire, qui précisait qu’un chien faisait partie de l’aventure. Grâce à cet acte de bienveillance, nous avons évité 600 $ CAD d’amende lors de notre passage à l’immigration. Bienvenue au Québec !
Pour ma part, c’est tout ce que j’avais à te dire sur notre immigration canine. C’est pourquoi, j’espère avoir répondu à la plupart de tes interrogations. Si c’est le cas, partage cet article à ton entourage, il leur sera peut-être utile aussi.
Et n’oublie pas, dans de nombreuses situations, “la détermination est le seul remède face au découragement”. S’il devait te rester des questions en suspens, note-les en commentaire. Je me ferais un plaisir d’y répondre rapidement afin que tu puisses consacrer ton énergie sur d’autres parties essentielles de ton projet.
À bientôt.
Bye-Bye !
© Stalimapics – Profiter de l’instant. Vivre, simplement !
Article passionnant merci à toi !
Content qu’il te plaise ! Merci à toi !